Dassault Aviation lance, ce jeudi, un nouvel avion d’affaires, dont les principales caractéristiques sont jalousement gardées. État des lieux.
L’industrie aéronautique européenne retient son souffle. Le nouveau Falcon que Dassault Aviation va dévoiler sera désormais le seul nouveau programme du secteur, élaboré à partir d’une page blanche. Depuis l’A350 mis en service en 2015, Airbus ne propose que des versions améliorées d’appareils existants, comme l’A321 XLR ou l’A330neo. Chez Dassault, en interne, on nomme le nouveau venu NX (N pour new, X comme les précédents Falcon), souvent désigné par ailleurs comme Falcon 9X, ce qui serait conforme à la terminologie actuelle de la gamme.
L’avion sera présenté sur Internet jeudi à 17 heures (heure de Paris), un horaire compatible avec New York et Hongkong, deux marchés importants pour l’aviation d’affaires. Le nouvel appareil aurait pu être annoncé au Salon de Genève en mai ou au Salon du Bourget en juin, mais ceux-ci ont été annulés en raison de la pandémie de Covid.
Peu d’informations ont filtré sur ce projet qui occupe le bureau d’études de Saint-Cloud depuis trois ans. Chez Dassault (11 000 salariés), on respecte le secret-défense lié à la production du chasseur Rafale et les fournisseurs savent aussi tenir leur langue au risque de perdre des contrats. Faute de décrire ce que sera le NX, on peut montrer ce qu’il ne sera pas, dans le contexte d’un marché d’avions d’affaires haut de gamme dominé par l’américain Gulfstream et le canadien Bombardier. Le premier a livré l’an dernier 127 appareils, le second 114 et Dassault 34, selon les chiffres de Gama, la fédération internationale de l’aviation d’affaires.