Selon l’Organisation mondiale de la santé, depuis une semaine, le nombre de contaminations quotidiennes dans le monde dépasse la barre des 160 000.
La pandémie de coronavirus n’est pas derrière nous, loin de là. Mercredi 1er juillet, l’a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre. Plus de 10,5 millions de cas ont été recensés, dont au moins 5,3 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.
Le bilan de l’épidémie en France
En France, 18 nouveaux décès liés au Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures dans les hôpitaux, ce qui porte à 29 861 le nombre total de morts depuis le début de l’épidémie, a annoncé mercredi la Direction générale de la santé (DGS). Le prochain bilan dans les Ehpad sera connu le 7 juillet. Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 582 malades concernés, soit 20 de moins que mardi. Au total, 8 336 personnes sont hospitalisées pour cette infection dans l’Hexagone (- 200 en 24 heures).
Quatre régions ÎIle-de-France, Grand Est, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes) regroupent toujours 74 % des patients hospitalisés en réanimation. Si la situation en Guyane reste « préoccupante », sur le reste du territoire national « la situation épidémiologique est stable », résume dans son communiqué la DGS, qui relève par exemple que les interventions de SOS Médecins pour suspicion de Covid n’ont concerné pour la journée de mardi que 3 % de son activité. « Les services d’urgence ont noté 166 passages pour ce même motif (également mardi, NDLR), soit 0,5 % de l’activité totale », relève encore la DGS.
Le virus continue toutefois de circuler sur le territoire, poursuit la Direction générale de la santé en notant que 304 « clusters » (cas groupés) ont été enregistrés depuis le 9 mai, dont 3 nouveaux ces 24 dernières heures. Depuis le début de l’épidémie, 104 713 personnes ont été hospitalisées, dont 18 391 en réanimation. 76 549 personnes sont rentrées chez elles.
« Nous ne nous lasserons jamais de dire que la meilleure façon de sortir de cette pandémie est d’adopter une approche globale », a de son côté indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus en appelant une fois de plus à respecter les règles de distanciation, à détecter et isoler les cas, à placer en quarantaine leurs contacts et à porter un masque lorsque c’est nécessaire. Il faut « tout faire », a-t-il insisté en indiquant que les pays qui ont adopté « cette approche globale » ont réussi à interrompre la transmission du nouveau coronavirus. « L’une des leçons de la pandémie est que, quelle que soit la situation d’un pays, elle peut être renversée. Il n’est jamais trop tard », a-t-il dit.
À ce propos, le chef de l’OMS a indiqué que l’Italie et l’Espagne, bien que confrontées à une « situation décourageante » lorsqu’elles étaient l’épicentre de la pandémie en mars, sont parvenues à maîtriser l’épidémie grâce à une « combinaison de leadership, d’humilité, de participation active de chaque membre de la société et de mise en œuvre d’une approche globale ». Alors que certaines régions se préparent à une deuxième vague ou à un nouveau pic, Tedros Adhanom Ghebreyesus a relevé qu’« il faut s’attendre à des flambées de cas à mesure que les pays commenceront à lever les restrictions ».
« Mais les pays qui ont mis en place les systèmes nécessaires pour mettre en œuvre une approche globale devraient être en mesure de contenir ces flambées au niveau local », et ne pas avoir besoin ainsi de « réintroduire des restrictions généralisées », a-t-il jugé. Six mois après l’apparition du virus, et alors que la pandémie s’accélère, l’OMS espère en savoir plus sur l’origine du virus en Chine. Avant de pouvoir enquêter, l’organisation spécialisée des Nations unies a prévu d’envoyer sur place la semaine prochaine deux experts. « Le voyage en Chine est une mission préalable pour définir la portée de l’enquête », a expliqué aux journalistes Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, en précisant que l’un des experts est épidémiologiste et l’autre, spécialiste en santé animale.