La première ministre joue son va-tout dans une dernière tentative pour faire ratifier son accord de sortie de l’UE et cherche à séduire l’opposition.
«Je savais que mettre en œuvre le Brexit n’allait pas être simple», a reconnu Theresa May dans un discours à Londres, mardi après-midi, mais «cela s’est révélé plus dur que ce que j’avais anticipé». Après trois votes du Parlement pour rejeter l’accord de sortie de l’UE conclu en novembre dernier avec les Vingt-Sept, elle joue son va-tout pour tenter une dernière fois de l’emporter avant de partir.
Ce qu’elle présente comme un «nouvel accord sur le Brexit» sera à nouveau soumis aux députés début juin. Qu’elle parvienne à ses fins ou non, la première ministre a déjà annoncé qu’elle engagerait le processus de sa succession à Downing Street. Elle s’accroche donc à un espoir ténu de pouvoir partir mission accomplie, contre toute attente.
À deux jours des élections européennes en Grande-Bretagne, qui se tiennent jeudi, en raison du report du Brexit à fin octobre, elle lance donc une dernière offensive pour tenter de trouver un compromis au Parlement. Elle reconnaît ne pas pouvoir y parvenir avec les seules voix des conservateurs et de leurs alliés du Democratic Unionist Party (DUP) nord-irlandais. Elle tend donc la main aux élus de l’opposition travailliste. Malgré l’échec de six semaines de pourparlers avec leur leader Jeremy Corbyn, elle espère encore obtenir les voix de certains d’entre eux.
Source : Le Figaro