Les cinq salariés d’Air France poursuivis violences aggravées pour leur rôle supposé en marge du comité central d’entreprise (CCE) mouvementé de l’entreprise ont été mis à pied à titre conservatoire, sans solde, à compter du 15 octobre, selon une source syndicale citée par l’AFP.
Les cinq hommes avaient été déférés devant le parquet de Bobigny après une trentaine d’heures de garde à vue. Ils seront jugés le 2 décembre pour des « faits de violences en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n’excédant pas huit jours », délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Les mis en cause, pour la plupart magasiniers, sont âgés de 35 à 48 ans. Quatre d’entre eux travaillent dans la branche Cargo d’Air France, qui a connu de sévères restructurations ces dernières années : ses effectifs ont été réduits de 40 % et sa flotte est passée de 11 à 2 avions. Le cinquième, salarié chez Air France Industrie, s’occupe de la maintenance des appareils. Tous participaient le 5 octobre à une manifestation contre un plan de restructuration prévoyant 2 900 suppressions de postes au sein de la compagnie.
La direction d’Air France a précisé qu’elle menait sa propre enquête interne dans laquelle une vingtaine de personnes étaient potentiellement concernées. Selon le parquet, quatorze plaintes ont été déposées après ces violences : 9 émanant de vigiles et 5 de cadres de l’entreprise.
Le Monde.fr avec AFP